Abus sexuels en hypnothérapie : mythe ou réalité ?

Les abus sexuels sous hypnose : des faits divers médiatisés

Ces dernières années, plusieurs affaires d’abus sexuels commis par des hypnothérapeutes ont été largement relayées dans les médias. L’une des plus emblématiques est l’affaire Gérard Miller, une figure connue du monde médiatique en France, accusé d’abus de faiblesse sur des patients lors de séances d’hypnose. Ce scandale a créé une onde de choc, soulevant des questions quant à la nature même de l’hypnose et aux dangers potentiels qu’elle pourrait poser.

Dans cette affaire, il a été reproché à Gérard Miller d’avoir abusé de sa position d’autorité et de son statut de thérapeute pour manipuler ses patients. Ces accusations ont fait l’objet de nombreuses spéculations sur la vulnérabilité des personnes placées sous hypnose et leur capacité à se défendre contre des actes inappropriés. Les médias ont rapidement repris l’histoire, alimentant un climat de méfiance vis-à-vis de la pratique de l’hypnothérapie.

Un autre cas plus récent en France est celui d’un pseudo-hypnothérapeute ayant violé de nombreuses femmes en leur faisant boire une boisson contenant des drogues. Ce faux thérapeute, sous couvert de séances d’hypnose, a ainsi pu abuser de ses victimes en les rendant incapables de résister. Cette affaire a encore une fois soulevé des questions sur les abus possibles dans le cadre d’une relation thérapeutique et les dérives que certaines personnes mal intentionnées peuvent provoquer. Selon certaines sources, ce type de manipulation n’a rien à voir avec l’hypnose en elle-même, mais avec un abus de confiance et l’usage de substances chimiques pour affaiblir la volonté des victimes.

Des abus présents dans d’autres professions thérapeutiques

Ces affaires soulèvent une question fondamentale : l’hypnose rend-elle vraiment les patients plus vulnérables que dans d’autres types de thérapies ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de replacer l’hypnothérapie dans un cadre plus large, celui de la relation thérapeutique en général. Dans de nombreuses professions liées à la santé mentale ou physique, une relation de confiance et d’autorité s’installe entre le thérapeute et le patient. Ce lien de confiance, qui est essentiel pour que la thérapie fonctionne, peut parfois être exploité par des personnes mal intentionnées.

Dans le domaine de la médecine, par exemple, des cas d’abus sexuels par des médecins ont régulièrement été signalés. Ces situations ne sont pas propres à l’hypnose, mais sont liées à la dynamique de pouvoir qui s’installe entre le praticien et son patient. De la même manière, des psychologues, des psychiatres ou encore des kinésithérapeutes ont été accusés d’avoir abusé de leur position pour commettre des actes répréhensibles. L’hypnothérapie, en tant que pratique thérapeutique, n’est donc pas une exception à cette règle.

Il est important de noter que ces abus ne sont pas liés à la technique utilisée par le thérapeute, qu’il s’agisse de l’hypnose, de la psychothérapie ou d’une autre méthode. Ce sont les personnes, et non les pratiques, qui sont responsables de ces dérives. Il n’y a donc pas plus de risques en hypnothérapie que dans d’autres formes de thérapies. Ce sont les thérapeutes malveillants qui sont à l’origine des abus, et non l’hypnose elle-même.

 

 

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Le phénomène de la sidération : une réaction humaine face à l’agression

L’une des raisons pour lesquelles certains patients abusés sous hypnose peuvent sembler passifs est liée au phénomène de sidération. Ce terme, issu de la psychologie, désigne un état dans lequel une personne, confrontée à un choc émotionnel ou physique intense, se retrouve paralysée, incapable de réagir. La sidération est une réaction fréquente lors d’une agression, qu’elle soit sexuelle ou physique.

Lorsqu’une personne est en état de sidération, elle peut sembler dissociée de son corps, comme si elle était spectatrice de ce qui lui arrive. Ce phénomène peut donner l’impression que l’hypnose a amplifié cet état, alors qu’en réalité, il s’agit d’une réaction humaine universelle face au traumatisme. La sidération peut se produire dans n’importe quel contexte, qu’il s’agisse d’une agression physique, d’un accident ou d’une attaque verbale violente.

Dans les affaires d’abus sous hypnose, ce phénomène est parfois interprété à tort comme une conséquence de l’état hypnotique. Pourtant, il est bien documenté que la sidération peut survenir en dehors de toute induction hypnotique. Des études montrent que les victimes de viol ou d’agression, même en dehors de tout contexte d’hypnose, peuvent se retrouver incapables de bouger ou de réagir pendant l’acte. Cette réaction instinctive de l’organisme est une forme de protection face à un danger perçu.

Abus de pouvoir et relation de confiance

Les abus dans le cadre de la relation thérapeutique ne sont donc pas propres à l’hypnose. Ils se produisent dans tous les contextes où il existe un lien de confiance et une certaine forme de dépendance entre le praticien et le patient. Dans la relation thérapeutique, le patient se met souvent en position de vulnérabilité, car il accorde sa confiance à son thérapeute. Cette vulnérabilité peut être exploitée par certains individus malintentionnés.

Dans l’histoire récente, de nombreux scandales ont éclaté dans des domaines variés, allant de la médecine à l’éducation, en passant par les institutions religieuses. Les affaires de pédophilie dans l’Église catholique sont un exemple flagrant des dérives possibles lorsqu’une figure d’autorité abuse de son pouvoir. De même, dans le monde professionnel, les cas de harcèlement sexuel sont fréquemment liés à une relation hiérarchique déséquilibrée, où la personne en position de pouvoir exerce une forme de domination sur l’autre.

Il est donc primordial de ne pas stigmatiser l’hypnose comme étant particulièrement propice à ces dérives. Le problème réside dans l’utilisation abusive de l’autorité et de la confiance, indépendamment de la méthode thérapeutique utilisée.

 

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L’hypnose n’est pas un outil de contrôle

Il est essentiel de démystifier certaines idées reçues sur l’hypnose. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’hypnose n’est pas un outil de contrôle mental. Un hypnothérapeute ne peut pas forcer un patient à faire quelque chose contre sa volonté, même lorsqu’il est en état hypnotique. L’hypnose est un état de relaxation profonde, au cours duquel la personne reste consciente et capable de prendre des décisions.

Les scénarios de films ou de séries télévisées qui montrent des individus en hypnose totale, agissant sous les ordres d’un maître manipulateur, sont des fictions. Dans la réalité, l’hypnose thérapeutique repose sur la coopération entre le praticien et le patient. L’objectif est de créer un environnement sécurisé où le patient peut explorer son subconscient et travailler sur des problématiques personnelles, sans jamais perdre son libre arbitre.

Les abus commis par certains thérapeutes ne doivent donc pas être attribués à l’hypnose en tant que technique, mais plutôt aux intentions malveillantes de ceux qui en profitent pour leur propre intérêt. Comme dans tout domaine, il existe des personnes qui dérivent, mais elles sont le fait de personnes malintentionnées, et non de la méthode elle-même.

Comment reconnaître un bon hypnothérapeute et éviter les dérives ?

La plupart des hypnothérapeutes exercent leur métier avec éthique et respect. Toutefois, il est important de prendre certaines précautions pour s’assurer que l’on est entre de bonnes mains. Voici quelques conseils pour choisir un hypnothérapeute et éviter les risques d’abus :

  • Vérifier les références et la formation de l’hypnothérapeute. Il est recommandé de choisir un praticien affilié à une organisation reconnue, telle que le Syndicat National des Hypnothérapeutes.
  • Prendre le temps de se renseigner sur le parcours professionnel du praticien, ainsi que sur les avis laissés par d’autres patients.
  • Lors des premières séances, rester attentif à ses propres ressentis. Si une quelconque gêne ou malaise survient, il est important d’en parler et, si nécessaire, de consulter un autre thérapeute.
  • Éviter les praticiens qui refusent de fournir des explications claires sur le déroulement des séances ou sur les objectifs de la thérapie.

En adoptant ces mesures de précaution, il est possible de limiter les risques et de s’assurer que l’on consulte un professionnel compétent et bienveillant.

 

Conclusion : vigilance et discernement, des clés essentielles

Il est donc essentiel de ne pas stigmatiser l’hypnose comme une pratique dangereuse en raison de quelques cas isolés d’abus. Ces dérives sont le fait de personnes malveillantes, comme dans d’autres professions thérapeutiques ou relationnelles. Il est important de rester vigilant, de choisir son thérapeute avec discernement et de s’informer sur la pratique pour éviter les abus.

Rien ne prouve que l’hypnose en elle-même soit plus dangereuse que d’autres formes de thérapies. Ce sont les praticiens malveillants qui posent problème, et non la technique en tant que telle. Il est donc tout à fait possible de bénéficier des bienfaits de l’hypnose en toute sécurité, à condition de faire preuve de vigilance et de discernement dans le choix de son thérapeute.

Présentation de Florence Massin et David Buffault

Florence Massin et David Buffault sont des hypnothérapeutes renommés exerçant à Enghien-les-Bains depuis 2008.

Leur cabinet chaleureux accueille les patients dans le Val-d’Oise, où ils mettent en œuvre une approche centrée sur l’humain. Forts d’une expérience considérable et d’une formation approfondie en hypnose Ericksonienne, hypnose humaniste, PNL, bioénergie, et diverses autres techniques thérapeutiques, ils accompagnent chaque individu dans son cheminement vers le mieux-être et l’épanouissement personnel. Leur expertise couvre un large éventail de domaines, incluant la gestion émotionnelle, le développement personnel, la résolution de problèmes relationnels, et bien plus encore

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